Le tendon d’Achille relie les muscles du mollet à l’os du talon. Bien qu’il soit l’un des tendons les plus robustes du corps humain, sa faible vascularisation l’expose à une certaine fragilité.

Une rupture partielle ou totale du tendon d’Achille peut être constatée à la suite du test clinique de Thompson : allongé sur le ventre, l’extension du pied est impossible en appuyant avec les mains sur le muscle du mollet.

Si le tendon d’Achille est déjà fragilisé par des microlésions ou des tendinites récurrentes, sa rupture est aussi grave qu’une fracture de la jambe (intervention chirurgicale rapide dans les 24 à 48h maximum). Il faut au moins 6 mois avant de retrouver une mobilité normale.

Quand le tendon est sain, la cicatrisation est souvent bonne et sans séquelles.

Les facteurs de risque de la rupture du tendon d’Achille

Si les athlètes et les hommes âgés de 30 à 50 ans sont particulièrement exposés à cette blessure, tout le monde peut en être victime un jour. Parmi les facteurs de risque, citons :

  • L’activité physique intensive
  • Les antécédents de tendinite
  • La déshydratation
  • Le vieillissement
  • Les anomalies métaboliques
  • Le surpoids

Les symptômes de la rupture du tendon d’Achille

Les symptômes de la rupture de tendon d’Achille incluent une douleur soudaine et intense à l’arrière de la cheville ou du mollet, souvent accompagnée d’un bruit rappelant un claquement. Dans les minutes qui suivent, la zone peut éventuellement enfler, devenir chaude au toucher et la marche est généralement impossible.

Notons également d’autres symptômes indicateurs tels que :

  • Présence d’un gap (creux) au toucher.
  • Extension du pied impossible en appuyant avec les mains sur le muscle du mollet (test de Thompson).
  • Gonflement de la face postérieure du mollet ou mollet remonté.
  • Incapacité à se tenir sur la pointe des pieds.

Quels traitements pour une rupture du tendon d’Achille ?

En complément des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires, le traitement d’une rupture du tendon d’Achille est soit chirurgical, soit conservateur selon la demande fonctionnelle du patient et ses comorbidités.

LA CHIRURGIE
Pour réunir les deux extrémités rompues, la chirurgie mini-invasive en ambulatoire s’impose chez le sportif et le patient actif. Les suites opératoires nécessitent le port d’une attelle de type botte de marche. L’appui est autorisé après 6 semaines.

LE PORT D’UNE ATTELLE
Le traitement conservateur se fait par une immobilisation dans une orthèse dynamique pendant deux mois avec une déambulation en décharge ou avec une rééducation fonctionnelle précoce.

LA RÉÉDUCATION
Avec l’une ou l’autre des options, la prise en charge est obligatoirement complétée par une rééducation spécifique stricte d’une durée minimum de 6 semaines pour une véritable consolidation. Les activités sportives reprennent progressivement.

Si vous suspectez une rupture du tendon d’Achille, consultez sans tarder votre médecin ou, mieux encore, un médecin spécialisé dans la prise en charge des sportifs. Une fois le diagnostic posé, il pourra vous orienter vers un chirurgien orthopédique qui sera le mieux à même de déterminer la meilleure option de traitement. Ce choix dépendra bien sûr de la gravité de la blessure, mais également de votre âge, de votre état de santé général et de votre niveau d’activité habituel. Dans tous les cas, le recours à une attelle d’immobilisation est largement recommandé.

Le rôle des attelles orthopédiques dans le traitement des ruptures du tendon d’Achille

Les attelles orthopédiques (ou orthèses) sont utiles à tous les stades de la récupération d’une blessure au tendon d’Achille. Elles jouent plusieurs rôles majeurs dans la guérison :

  • Elles stabilisent le tendon, limitent son mouvement au maximum et réduisent significativement le stress et la tension sur la zone lésée.
  • Elles maintiennent le pied dans une position neutre ou légèrement fléchie, et permettent ainsi d’aligner correctement le tendon dans une position optimale qui favorise sa cicatrisation naturelle.
  • Elles minimisent les risques de mouvements susceptibles d’aggraver la blessure ou d’entraîner une nouvelle rupture au cours de la phase critique de guérison.
  • Elles sont essentielles pendant la rééducation et peuvent être progressivement ajustées afin d’augmenter, de manière contrôlée, la mobilité.

La diversité d’attelles disponibles aujourd’hui permet d’adapter parfaitement le soutien à chaque cas, chaque patient, et à chaque stade de la récupération.

Bien choisir son attelle orthopédique est l’une des clés pour éviter les complications, optimiser le confort et les chances de récupération. Au-delà du soutien qu’elle peut apporter et de son réglage, il convient de s’assurer que la qualité des matériaux est optimale et adaptée à la saison, à l’activité et aux besoins.

Comment éviter la rechute ?

Si vous avez été victime d’une rupture du tendon d’Achille, qu’elle soit légère ou sévère, vous aurez certainement envie, une fois votre récupération suffisante pour reprendre une activité physique normale, de prendre quelques précautions :

  • Renforcez les muscles du mollet : particulièrement forts et souples, les muscles des mollets contribuent à soutenir et à protéger le tendon d’Achille. Parmi les exercices les plus simples pour renforcer cette zone : les élévations de talons.
  • Échauffez-vous avant d’entamer toute activité physique : étirements légers et mouvements doux permettront d’augmenter le flux sanguin vers les muscles et les tendons afin de réduire les risques de blessure.
  • Évitez les reprises physiques trop intenses et soudaines après une longue période d’inactivité physique. La sollicitation des tendons après le repos (qu’il soit forcé ou choisi) doit être progressive.
  • Portez des chaussures adaptées : elles doivent vous offrir un bon maintien et un amorti adéquat.
  • Pratiquez une activité physique régulière et adaptée à votre condition physique afin de maintenir un poids corporel sain : l’augmentation du poids augmente la pression sur les membres inférieurs et favorise le risque de blessures.