La pubalgie
La pubalgie se manifeste par une douleur ressentie dans la région pubienne.
Très fréquente chez les sportifs soumis à d’intenses entraînements, notamment chez les personnes pratiquant le football ou la gymnastique (1), la pubalgie est également courante chez la femme enceinte à partir du 6e mois de grossesse.
Chez la femme enceinte, la pubalgie peut se manifester suite à un déséquilibre entre les forces des muscles abducteurs et des muscles abdominaux, à l’augmentation du volume utérin et du poids de bébé ou encore au changement postural. Elle correspond à une inflammation des tendons des abducteurs et/ou des abdominaux dans la région pubienne.
Sous le terme de pubalgie se cachent trois formes de pathologies selon la zone atteinte :
- La pubalgie des adducteurs : la forme tendineuse la plus courante. Dans 7 cas sur 10 ce sont des footballeurs qui sont concernés.
- La pubalgie pariétale : la forme musculo-tendineuse. Le déséquilibre qui existe entre les abdominaux trop faibles et les adducteurs trop puissants, provoquent un cisaillement au niveau du pubis, au carrefour de ces deux muscles. La douleur est localisée au milieu du pubis lorsqu’il s’agit d’une tendinite de l’insertion des grands droits (abdominaux), ou au niveau de l’aine. Elle peut aussi irradier vers les abdominaux ou vers le périnée et les testicules.
- L’arthropathie pubienne : la forme articulaire de la pubalgie. Au début la douleur se situe au niveau de l’aine avec des douleurs abdominales basses.
Les facteurs de risque de la pubalgie
- Un déséquilibre du bassin.
- L’existence d’une jambe plus courte que l’autre.
- Une cambrure lombaire trop importante.
- Un autre facteur de risque est la pratique sportive : des muscles trop raides et surentraînés, une modification du type de terrain, ou des chaussures inadaptées.
Comment traite-t-on la pubalgie ?
- Le repos d’une durée minimale de trois à quatre mois est indispensable pour un bon rétablissement.
- Pour les femmes enceintes ou après l’accouchement, le port d’une bande pelvienne peut aider à soulager les douleurs de la symphyse pubienne.
- L’application de glace va aider à diminuer la douleur.
- La physiothérapie : les séances de kinésithérapie vont assouplir les adducteurs et renforcer les abdominaux par des massages profonds et des étirements.
- La reprise progressive du sport comme la natation, le vélo, la marche ou une petite course à pied peuvent faire partie du traitement.
- La prise d’anti-inflammatoires fait débat. Certains estiment qu’ils sont utiles au début de la prise en charge pour calmer la douleur, d’autres estiment qu’ils ne font que masquer la douleur et peuvent inciter le patient à reprendre son sport trop tôt.
- Le traitement par ultrasons. On utilise les ultrasons pour traiter des pathologies musculaires et des tendinites. Les vibrations procurent des micro-massages sur les lésions et assouplissent et détendent les muscles.
- Le traitement chirurgical. Si aucune amélioration n’est constatée au bout de trois à six mois, une opération peut être envisagée selon les situations. Dans le cas de pubalgie pariétale, l’opération consiste à renforcer la paroi abdominale au niveau de l’aine par saturation partielle des orifices situés sous les abdominaux. En cas de tendinopathie d’insertion des adducteurs, certains chirurgiens proposent de sectionner le tendon, qui va se réinsérer plus bas naturellement pour faire disparaître la douleur.
Sources
(1) Pubalgie, reconnaitre les symptômes et soigner, Journal des femmes (2019)
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2551376-pubalgie-femme-grossesse-douleur-symptome-soigner/
https://www.doctissimo.fr/forme/accidents-sportifs/accident-musculaire/pubalgie