Les TMS regroupent un ensemble de douleurs et de troubles affectant les articulations, les muscles, les tendons et les ligaments. Ils concernent en priorité les membres supérieurs : les mains, les poignets, les coudes et les épaules.
C’est quoi les troubles musculo-squelettique (TMS) ?

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des affections qui touchent les articulations, les muscles, les tendons et les ligaments. Ils se manifestent par des douleurs et une gêne fonctionnelle lors de certains mouvements. Il est également possible de ressentir une perte de force, de la raideur, de la maladresse ou des sensations de picotement ou d’engourdissement.
Favorisés par l’activité professionnelle, ces symptômes peuvent se traduire par une tendinite, une lombalgie, un syndrome du canal carpien, un hygroma du genou, etc. C’est l’ensemble de ces maladies que l’on nomme les troubles musculo-squelettiques ou TMS.
45
c’est avant cet âge que les TMS constituent la première cause d’inaptitude en France.
88%
des maladies professionnelles reconnues en 2019 étaient liées à des TMS.
58%
des femmes entre 18 et 64 ans, déclarent des douleurs liées aux TMS.
51%
des hommes entre 18 et 64 ans, déclarent des douleurs liées aux TMS.
→ Les parties du corps les plus touchées par les TMS sont :

Pourquoi et comment les troubles musculo-squelettiques (TMS) apparaissent-ils ?
Les TMS ne surviennent pas par hasard. Ils sont le résultat d’un déséquilibre entre ce que notre corps peut supporter et ce qu’on lui impose. Plusieurs facteurs de risques personnels ou professionnels peuvent entrer en jeu. Des facteurs individuels sont aussi à prendre en compte : par exemple, le vieillissement fragilise les articulations, mais aussi certains problèmes de santé (diabète, hypothyroïdie, surpoids, rhumatismes, etc.) ou une faible condition physique peuvent augmenter la sensibilité aux TMS.
→ Les principaux facteurs de risques
- Gestes répétitifs (taper sur un clavier, couper, visser, etc.).
- Port régulier de charges lourdes.
- Postures prolongées (rester assis longtemps sans bouger, être debout sans appui).
- Stress et fatigue augmentent les tensions musculaires.
- Manque de récupération.
→ Comment reconnaître un TMS ?
LES PRÉMICES : Les TMS commencent souvent en douceur : une petite tension dans le poignet, une gêne dans l’épaule…
LA TRANSITION : Mais au fil du temps, ces signaux s’intensifient. La douleur survient d’abord pendant l’effort, puis, même au repos.
L’INSTALLATION : Dans les cas les plus avancés, elle peut s’accompagner de perte de force, d’inflammation ou de raideurs persistantes.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Un simple picotement dans les 3 premiers doigts de la main peut être le signe avant-coureur d’un syndrome du canal carpien.
Troubles musculo-squelettiques (TMS) : des solutions adaptées pour chaque cas

Une prise en charge précoce et personnalisée améliore significativement l’évolution des TMS. Dans un premier temps, soulager la douleur est essentiel. Il s’agit de réduire l’effort sur la zone concernée. Lorsque cela est possible, il convient de suspendre ou d’adapter les gestes répétitifs, les postures pénibles ou les efforts excessifs à l’origine du trouble. Des traitements médicamenteux, comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens, peuvent être prescrits sur de courtes durées.
Le port d’orthèses ou d’attelles adaptées permet de soulager les articulations surmenées en limitant les mouvements et en favorisant le repos local. Cela contribue à calmer les douleurs et à réduire l’inflammation.
Dans certains cas spécifiques, une intervention chirurgicale peut être envisagée. C’est le cas, par exemple, d’une compression importante du canal carpien nécessitant une libération chirurgicale.
TMS : corriger la cause pour éviter la récidive

Au-delà du soulagement de la douleur, il est important d’agir sur les causes du trouble. C’est tout l’enjeu de la rééducation fonctionnelle. La kinésithérapie propose des solutions ciblées : massages, exercices d’étirement, renforcement musculaire ou encore exercices de mobilité articulaire permettent de récupérer les fonctions perdues et de stabiliser la zone fragilisée.
L’adaptation du poste de travail joue également un rôle clé. Il peut s’agir d’un mobilier ergonomique, de sièges spécifiques ou encore d’outils limitant les vibrations. Ces ajustements visent à réduire les contraintes mécaniques exercées sur le corps.
Enfin, une attention particulière doit être portée aux gestes et postures adoptés au quotidien. Travailler avec les bons appuis, éviter les torsions inutiles ou encore apprendre à soulever une charge de manière adaptée sont autant de réflexes à intégrer durablement.
La prévention : le meilleur moyen d’agir contre les troubles musculo-squelettiques (TMS)

La meilleure façon d’éviter les TMS reste la prévention. Plusieurs habitudes simples permettent de limiter les risques au quotidien.
→ Adopter des gestes respectueux des articulations
Par exemple, pour ramasser un objet au sol, il est recommandé de fléchir les genoux tout en gardant le dos droit, plutôt que de se pencher en arrondissant le dos. Cette position permet de mieux répartir l’effort et de protéger les lombaires.
→ Pratiquer une activité physique régulière
L’activité physique permet de renforcer les muscles, d’assouplir les articulations et de rendre le corps plus résistant aux contraintes. Il n’est pas nécessaire d’avoir une pratique sportive intense : marcher quotidiennement, pratiquer des étirements ou réaliser des exercices de renforcement doux peut suffire. Avant toute activité intense, un échauffement ciblé permet aussi de préparer les muscles et les tendons.
→ Aménager l’environnement de travail ou de vie
Un siège ergonomique bien réglé soutient le bas du dos. Une souris adaptée réduit la tension exercée sur le poignet. Enfin, faire des pauses régulières dans la journée évite les accumulations de tensions et favorise une meilleure récupération musculaire.
Le développement du télétravail a mis en évidence de nouveaux facteurs de risque liés à l’aménagement des postes à domicile. Un espace de travail mal conçu peut générer des douleurs aux épaules, au dos ou aux poignets. Il est donc essentiel d’y être attentif et d’adopter des solutions simples mais efficaces.
Une douleur qui s’installe, une gêne persistante ou une perte de mobilité ne doit jamais être négligée. Mieux vaut consulter son médecin traitant au plus tôt.
Rédaction : Corinne Mercier
Consultante en communication éditoriale et rédactrice spécialisée dans les domaines de la santé, de l’énergie et de la durabilité.
Sources
Ameli. Comprendre les troubles musculo-squelettiques. Février 2025, https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/tms/comprendre-troubles-musculosquelettiques
Ameli, Les TMS : définition et impact, Février 2025, https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/troubles-musculosquelettiques-tms/tms-definition-impact
Santé Publique France, Troubles musculo-squelettiques en France : où en est-on ?, Mars 2024, https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2024/troubles-musculo-squelettiques-en-france-ou-en-est-on
Ameli. Symptômes, diagnostic et évolution des troubles musculo-squelettiques, Février 2025, https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/tms/symptomes-diagnostic
Ameli, Le traitement des troubles musculo-squelettiques, Février 2025, https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/tms/traitement
INRS, Télétravail – Risques et effets sur la santé, Août 2022, https://www.inrs.fr/risques/teletravail/risques-effets-sante.html
