Lumbago ou sciatique ? Savoir les distinguer pour mieux agir

Le lumbago, ou « tour de rein », est une forme aiguë de lombalgie, qui survient généralement après un mouvement brusque, le port d’une charge lourde ou un effort excessif. La douleur est soudaine et intense, localisée dans le bas du dos, au niveau des vertèbres lombaires. Très fréquent, le lumbago peut donner la sensation d’un dos complètement bloqué et va limiter les gestes du quotidien, rendant douloureux le fait de se pencher, de se redresser ou même de marcher.

La sciatique, quant à elle, se manifeste par des douleurs qui irradient depuis le bas du dos jusqu’à la fesse, la cuisse, voire jusqu’au pied. Elle est causée par une irritation ou une compression du nerf sciatique, dont l’origine est souvent liée à une hernie discale ou à de l’arthrose lombaire.

→ Le lumbago : comprendre les causes

Mal de dos le plus répandu, le lumbago est le plus souvent d’origine mécanique. Ce sont les muscles, tendons et ligaments qui entourent les vertèbres lombaires qui sont lésés et provoquent la douleur. Si aucune cause précise ne peut être identifiée, la sédentarité est le principal facteur de risque d’une lombalgie aiguë. Le stress, le surpoids ou une mauvaise posture peuvent également aggraver ces douleurs.

Il est important de noter que l’intensité de la douleur n’est pas proportionnelle à la gravité de la lésion. D’origine mécanique, le lumbago est sans gravité, mais peut-être extrêmement douloureux.

→ La sciatique : origine et manifestations de la douleur

La sciatique est une douleur ressentie le long du trajet du nerf sciatique. Elle est souvent associée à une lombalgie, formant ce que l’on appelle une lombosciatique.

La sciatique a souvent pour origine une hernie discale, mais d’autres facteurs comme l’arthrose lombaire, un traumatisme ou une inflammation peuvent également être en cause. La douleur peut être amplifiée par certains mouvements, la position assise prolongée ou des efforts comme la toux. Des sensations de fourmillements ou d’engourdissement peuvent également être présentes.

→ Lumbago, sciatique : comprendre les différences en un coup d’œil

Même si la douleur est vive, il est important de rester actif autant que possible. Le repos strict au lit est déconseillé. Il est préférable de continuer à bouger en douceur et d’adapter ses gestes pour limiter les sollicitations du dos. La prise d’antalgiques simples (paracétamol) peut aider à mieux supporter la douleur, tout comme le port temporaire d’une ceinture lombaire qui permet de sécuriser les mouvements pour continuer ses activités.

La kinésithérapie peut également être recommandée pour soulager la douleur, renforcer les muscles du dos et apprendre les bons gestes au quotidien pour éviter la rechute.

Dans la majorité des cas, la sciatique évolue favorablement avec un traitement médical conservateur, c’est-à-dire sans recours à la chirurgie. En effet, dans 90 % des cas, une sciatique guérit spontanément en 6 à 8 semaines. La prise en charge repose sur la gestion de la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires), le maintien d’une activité physique adaptée et, si nécessaire, des séances de kinésithérapie.

Comme pour le lumbago, une ceinture lombaire peut être utilisée pour soutenir le dos et faciliter certains gestes du quotidien.

En cas de douleur très intense ou persistante, des infiltrations de corticoïdes peuvent être proposées pour soulager l’inflammation. La chirurgie est réservée aux cas rares où une compression importante du nerf entraîne une perte de force ou une paralysie.

Prévenir les douleurs lombaires passe par l’adoption de bons gestes au quotidien. Une activité physique régulière (marche, vélo, natation) permet de renforcer les muscles du dos et d’améliorer la posture. Il est aussi essentiel d’aménager correctement son poste de travail, surtout en cas de sédentarité prolongée : un siège ergonomique, un écran bien positionné et des pauses régulières sont autant de leviers pour soulager la colonne vertébrale.

Enfin, pour éviter les torsions ou les charges inutiles sur la colonne, le port de charges lourdes doit toujours se faire en pliant les genoux, charge collée au corps et en gardant le dos droit. Un geste simple qui permet de répartir l’effort et de protéger efficacement le bas du dos.